La pièce

Aurelio, jeune homme libre, travaille au « Talon aiguille », chez un chausseur, lorsqu’une charmante jeune fille pousse la porte du magasin. Aussitôt, le cœur du garçon s’enflamme et lorsqu’elle disparaît à l’angle de la rue, il s’élance à sa poursuite, comme on poursuit un rêve. Nous sentons avec lui que le monde est ouvert et plein de promesses, que le bruit des pas de Camélia l’emporte. Les éblouissements de l’amour qui appelle le dépassement de soi et la découverte de l’autre, sont les plus beaux moments que l’on puisse vivre. Alors que le monde s’ouvre, le désir de partir à sa découverte, de vivre sans contrainte, fort de sa jeunesse et de son optimisme, d’une autonomie réelle ou parfois supposée, est un appel irrésistible. Passent les jours, puis les saisons à l’attendre. L’attente est parfois longue mais le rêve aide à supporter la vie, s’il ne la guide. Ayant tout abandonné pour cette quête, il se retrouve à la rue qui devient son royaume.

Aurelio est-il un résistant jusqu’au-boutiste de son utopie ou une cigale dilapidant sa vie ? Mais le marginal, le poète, celui qui vit hors des normes, est désigné à la vindicte sociale. Celui qui marche sur des chemins détournés doit souvent en payer le prix. Est-ce à dire que tout idéal romantique est mort ? Ou, au contraire, que ce monde dans lequel nous vivons en manque cruellement ? Sans doute que Stanislas Cotton nous interroge par cette fable sur l’état de nos aspirations idéales et sur les possibilités de les mettre en œuvre. Son écriture fait de cette quête dramatique, un conte contemporain, léger et drôle.

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" Un très grand tout petit spectacle dans lequel il faut plonger immédiatement".   L'Art Vues 

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