Ottavio, riche bourgeois de Vérone, a rejeté son fils unique, Florindo, pour plaire à sa nouvelle épouse, la terrible Béatrice. Cette dernière, coureuse d'héritage, pousse son vieux mari à faire son testament afin de s'emparer de sa fortune. C'est sans compter sur « la servante aimante », l'honnête Coraline, qui a suivi Florindo, son jeune maître. Elle va tout tenter pour faire échouer les manigances de l'exécrable belle-mère.

Les sept interprètes acteurs et musiciens nous emportent dans cette intrigue dans laquelle il est question d’héritage, de cancans, de familles recomposées et de misère.

Nous sommes dans un monde cruellement moderne : amours, passions, mélancolies pour les maîtres ; service et entremise pour les valets. C'est un pur divertissement dans lequel Goldoni s’appuie sur les traditions de la commedia dell’arte, tout en développant un grand réalisme dans le comportement de ses personnages.

Cette comédie est abordée par la troupe avec modernité, comme dans un cabaret : ici pas de costumes d’époque ni de masques. Les artistes virevoltent, tels les valets de comédie, se démènent, d’un personnage à l’autre, d’un lieu à l’autre, pour rendre toute la frénésie d’un monde qui se délite.​​