Frédérique Lazarini propose une nouvelle vision de La Mégère apprivoisée en la mettant en relation avec la comédie italienne au cinéma des années 50-60, qui elle aussi traite de la critique sociale de façon bouffonne et avec une certaine insolence de ton.
L'histoire se déroule autour d'un cinéma ambulant sur la place d'un village italien dans des costumes mi-contemporains, mi-élisabéthains.

Comme l'art cinématographique de ces années-là portait la voix de personnages de femmes qui affirmaient leur besoin de liberté et d'indépendance dans un monde qui ne le permettait pas encore, l'héroïne Catarina, dans la pièce de Shakespeare,
revendique le droit à la parole et à une certaine liberté.
Profondément insoumise, résolument moderne, elle n'est pas dupe. Elle endosse le rôle de la femme docile dans une relation complice et ludique avec son mari. Humour et jubilation rythment cette comédie haute en couleurs et empreinte d'une extraordinaire vitalité.
Une partition réjouissante à la résonance actuelle et servie par le jeu remarquable des artistes.
Du théâtre magnifiquement savoureux !​